Éric Jouanen, la Bastide d’Elva :

Côté crêpes, l’imagination règne également avec pommes, poires, crémeux au chocolat, épices quand ce n’est pas le soufflé au Grand Marnier revisité. On a beau cuisiner depuis toujours, manier crêpières et spatules ne s’improvise pas : « J’ai pris le tour de main en Bretagne. La galette, c’est une poignée de secondes sur la plaque mais toute la difficulté est de l’intégrer au juste moment dans le cycle de cuisson ou la préparation des produits frais qui vont l’accompagner. Les légumes sont cuits à l’anglaise, sautés dans un wok puis déglacés. »
Les œufs cassés pour la pâte du chef (« de bons œufs jaunes changent la couleur de la crêpe ») viennent de chez Damien Salmon (La Selle-Craonnaise) qui approvisionne aussi la Bastide d’Elva en volailles.Quant au sarrasin, ce fameux blé noir dont la farine sans gluten est la matière première de la galette, ses origines modernes sont autant mayennaises que bretonnes … « Le sarrasin est un bien commun entre la Haute-Bretagne, le Bas-Maine et la Basse-Normandie ». Nous nous approvisionnons en farine au moulin de la fatigue à Vitré (35) en sarrasin IGP 100% blé noir origine France« Ce que je savais faire avant, je sais toujours le faire »La Bastide d’Elva propose aussi menu du jour et carte bistronomique : « ce que je savais faire avant, je sais toujours le faire, » dit le chef avec humour. En témoignent les classiques : Boeuf  » Boeuf Fermier du Maine »avec un foie gras poêlé ou grillé sauce vin rouge, une belle volaille au jus réduit sur un écrasé de panais, duo de ris et rognon de veau à la crème de champignons. Du cœur de ville à la périphérie résidentielle, Éric Jouanen a conservé sa clientèle d’affaires et attirer d’autres publics, gastronomes et familles. Les cyclotouristes empruntant la Vélo Francette (Ouistreham – La Rochelle via le halage) découvrent que chaque galette porte le nom d’une écluse de la Mayenne, et chaque crêpe, celui d’un cours d’eau du département : une autre invitation au voyage.